Né d’une mère primipare, et d’un père dont c’est également le premier rejeton, ce petit est une heureuse surprise pour les soigneuses s’occupant du bien être des animaux présents dans l’exposition. Ces derniers (loutres d’Europe, mainates religieux, outardes canepetières, iguanes verts, corbeaux et vautours fauves) y ont été installés grâce à un protocole élaboré par le Zoo de Doué-la-Fontaine (49) associé au projet "Bêtes et Hommes" depuis 2004.

Si le comportement reproducteur des loutres est bien connu des parcs animaliers, leur reproduction n’est pas une affaire aisée, les petits connaissant un fort taux de mortalité aussi bien dans la nature qu’en captivité.

Ainsi en Europe en 2004, sur 62 Zoos participants au Programme d'Elevage Européen (EEP) et représentés par 243 animaux, seulement 45 naissances ont été enregistrées dont 3 petits nés en France.

Une belle satisfaction que cette naissance pour le Parc de la Villette, qui a déployé tant d’effort pour le bien-être de ses animaux en résidence, et qui participe ainsi à l’effort de renforcement de la population de ce mammifère menacé de disparition, il y a à peine une dizaine d’année.

Le petit est soigneusement surveillé par les deux soigneuses et par le vétérinaire, Brice Lefaux, chargé de veiller à la bonne santé des animaux présents dans l’exposition. Aveugle au monde qui l’entoure et ne mesurant, à sa naissance, qu’une quinzaine de centimètres pour un poids ne dépassant pas les 100 grammes, le loutron fait désormais une trentaine centimètres et a triplé son poids, tétant allègrement sa maman au vu et au su des visiteurs.

Encore présente dans la majeure partie de la France au début du siècle, la loutre d’Europe a vu ses effectifs progressivement régresser à partir des années 1930. En France, grâce à une meilleure gestion de l’eau, les loutres  font une vraie réapparition aujourd’hui.